Quintette pour piano et vents / Beethoven Poulenc Beethoven Mozart

Quintette pour piano et vents

Lidija Bizjak piano

Gabriel Pidoux hautbois

Joé Christophe clarinette

Ariane Bresch basson 

Félix Roth cor

Beethoven Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson

Poulenc Trio pour hautbois basson et piano

Beethoven Variations sur un air de La Ci Darem la mano de Mozart pour hautbois, clarinette et basson

Mozart Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson

"Mêler les instruments à vents au piano est un exercice de style que les compositeurs abordent de différentes manières.

Pour  Mozart et Beethoven, c'est le piano le Roi, le soliste. Ils utilisent  les vents comme un orchestre miniature, faisant éclater le meilleur de  chacun de temps à autre à la manière d'une œuvre symphonique.

Poulenc  prend lui un autre parti : avec ses thèmes magnifiques et assez courts  qui se dessinent à merveille avec le souffle, il place en vedettes le  hautbois et le basson. Les dialogues et mélodies sont si également  répartis dans ce trio que Poulenc aurait pu espièglement l’appeler  triple sonate.

En  parallèle à ces deux utilisations avec piano, à la fois comme  accompagnants, puis comme chambristes, les variations de Beethoven pour  trio à anches témoignent d'une utilisation des instruments à vents plus  répandue : autonomes, divertissants, pouvant jouer partout sans avoir  besoin de piano ou même de chaises ! pour faire entendre la musique  ailleurs ; pour amuser l'interprète et le public. »

Gabriel Pidoux   co-fondateur de l ’Ensemble Sarbacanes

Révélation des Victoires de la musique classique 2020 dans la catégorie Soliste instrumental

L’association du piano et des instruments à vent n’est pas si  courante, mais elle donne souvent lieu à des œuvres originales. La  formation du Quintette est ainsi souvent prisée. Mozart avait l’habitude  de composer pour les instruments à vent – on connaît ses fameux  concertos (clarinette, hautbois, flûte traversière…). Pour cet unique et  singulier Quintette, il déclarait à son père : « pour ma part, je le  tiens pour ce que j’ai écrit de meilleur dans ma vie ». Beethoven  écrivit plus rarement pour les instruments à vent. Écrit jeune, dans la  même tonalité que celui de Mozart, le Quintette fait dans son 2ème  mouvement la part belle au cor, instrument romantique s’il en est.

Mais le concert propose deux autres œuvres, sous forme de trio, dont  un trio d’anches sans piano. Beethoven rejoint Mozart et se lance une  nouvelle fois (cf. également les Variations Goldberg) dans une variation  sur le duo célèbre et séducteur du Don Giovanni de Mozart. Francis  Poulenc, d’une autre génération, est beaucoup plus intéressé par les  sonorités des instruments à vent – il faut dire qu’une école française  d’instrumentistes s’est entre-temps, développée. Il en tire tout le  parti dans son trio très équilibré. Mais on notera, comme une forte  cohérence de ce concert, que certains thèmes rappellent Mozart…

Présentation du concert par Denis Huneau, musicologue, président de la SCP Institut municipal - lundi 3 janvier 17h15

masterclass de hautbois